Sainte Catherine de Sienne

Fidèle à Dieu, fidèle à l'Eglise

Sainte Catherine de Sienne

Née en 1347, le 25 mars, Catherine Benincasa est la fille d’un teinturier de Sienne, en Italie. C’est à travers l’histoire de la vie des saints que Catherine développe le désir d‘aller vers Dieu. Elle veut imiter ceux que l’Eglise a retenus comme saints. Cette dévotion est aussi nourrie, depuis son jeune âge, par une première apparition du Christ : elle est dans la rue, avec son frère Stefano, et au-dessus de l’église Saint Dominique, elle voit le Christ qui la bénit. Catherine a alors six ans. Un an plus tard, elle a déjà décidé de donner sa vie à Dieu chez les dominicains, où se trouve son frère adoptif, Tommaso. Celui-ci avait été adopté par les parents Benincasa après être resté orphelin à la suite de la peste.


Obéissante même dans les difficultés

Ses parents n’aiment pas ce projet de vie religieuse ; ils voudraient que Catherine se marie et ait une famille, fasse des efforts pour soigner sa toilette et vivre dans le monde. Mais la jeune fille s’y refuse. Aussi, elle reçoit en échange de son obstination des brimades et doit parfois remplacer les domestiques dans leur travail. Mais elle est vraiment chrétienne et connaît bien le quatrième commandement : « Tu honoreras ton père et ta mère ». Alors elle ne prend pas ce prétexte pour désobéir ou pour contredire ses parents : elle accomplit ce qu’ils lui demandent et les sert comme s’ils étaient Dieu ou des saints. Dans son cœur, elle se consacre à Dieu et agit avec charité envers tous. Cette vraie consécration, intérieure et extérieure, lui permet de convaincre son père à qui elle révèle de nouveau son projet : il l’autorise à entrer au couvent.


L’entrée au couvent

Dès ce jour, tout en se préparant à devenir religieuse, sainte Catherine rencontre des obstacles. D’abord, sa maman doit l’envoyer faire une cure de repos, car Catherine, très zélée et désireuse de se donner à Dieu, s’est imposée des privations trop lourdes qui gênent sa santé.Après cela, les sœurs de la Pénitence de Saint Dominique ne veulent pas d’elle : trop jolie et trop zélée ! Une maladie la porte presque à la mort, et Catherine renouvelle sa demande, alors acceptée.

L’amour du Christ

Catherine approfondit une vie de prière très intense au couvent : le silence, la prière, la messe, les offices… Et dans le secret, qu’elle partage avec son confesseur, elle a des visions et des apparitions de Jésus. De là, commenceront les dialogues : le Seigneur lui parle et l’enseigne sur la manière de s’unir à Lui, de vivre dans l’Eglise.Une fois, en 1368, le Christ lui remet un anneau : c’est le mariage mystique. Ce signe montre que Catherine est toute donnée au Christ. Miraculeusement, même s’il ne se voit pas, Catherine ressentira toute sa vie la présence de cet anneau !Plus tard, alors que Catherine commence à être connue car elle guérit des malades au nom du Christ, elle reçoit les stigmates (Pentecôte 1374). C’est encore un signe d’union au Christ, à travers lesquels elle ressent la douleur de la crucifixion du Christ.

Pour la Sainte Eglise Romaine

A cette époque, le pape est à Avignon. Or, comme l’ont enseigné les pères de l’Eglise, le pape est l’évêque de Rome et doit être dans cette ville choisie par Dieu comme le cœur de l’Eglise. Sainte Catherine part pour Avignon en 1376 ; elle y rencontre le Saint Père et revient en assurant la ville de Florence (en conflit avec la papauté) de la bonne disposition du Pape Grégoire XI. Mais elle est mal reçue. Mais elle devient conseillère de Grégoire XI ! Et elle lui demande trois choses :- revenir dans la ville de Saint Pierre
– relancer la croisade pour défendre l’Eglise
– lutter contre les vices et péchés au sein de l’EgliseTout cela est nourri par une correspondance intense entre la sainte de Sienne et celui qu’elle appelle « le doux Christ en terre ». Et malgré des oppositions au sein du clergé, fin 1376, le pape revient à Rome par la mer. Sainte Catherine le retrouve à Gênes où il débarque pour rejoindre la Ville Eternelle. Revenue à Sienne, Catherine continue son œuvre de paix, et obtient de beaux résultats. D’abord entre l’Eglise et Bologne, puis avec Florence qui était terriblement opposée au Pape pour des questions politiques.


L’héritage de Sainte Catherine

Apôtre de la paix et du véritable amour de l’Eglise, Sainte Catherine a permis le retour du Pape à Rome. Elle a mis fin ainsi à une période très compliquée pour l’Eglise et l’Europe. De même, elle a favorisé la paix en Italie, et encouragé la défense de la foi par la croisade.

A la fin de sa vie, elle dicte ses dialogues avec Dieu, qui restent une remarquable source d’enseignement spirituel. Mais elle doit de nouveau prendre la défense du pape, face à l’antipape Clément VII, un imposteur. Elle part pour Rome, où elle fait faire une croisade de prière pour sauver l’Eglise de la division. Elle comprend et explique que quand on se sépare du Pape et de l’Eglise, on se sépare de Dieu.

C’est dans cette tourmente que Sainte Catherine meurt, à Rome, le 19 avril 1380 ; elle a trente trois ans. Elle est canonisée en 1461 et nommée docteur de l’Eglise en 1970.

On retient de sa vie exemplaire :

– l’obéissance indéfectible aux supérieurs (parents, supérieurs religieux…)

– l’amour immense pour l’Eglise et le Saint Père

– la nécessité de connaître Dieu (et donc de prier et approfondir sa foi) pour se connaître soi-même et devenir meilleur